Peur, anxiété, angoisses, crise d’angoisse ou stress, ces mots sont souvent utilisés par mes clients. Ils pointent des réalités différentes et il me semble intéressant de vous les préciser peut être pour vous situer … Tous ces niveaux peuvent entraîner de la gêne jusqu’à de la souffrance, une incapacité partielle ou importante à profiter de la vie. Et dans tous ces cas, il y a moyen de passer à autre chose, de retrouver un fonctionnement positif et équilibré, d’être soi-même sans ces empêchements.

Le stress est une réponse normale de l’organisme qui cherche à rétablir son équilibre et son bon fonctionnement. Plus il y a de pression, plus il y a de stress ! Il y a 3 phases ; la réaction d’alarme (choc), si ça dure le corps entre en phase de résistance ou d’habituation dans la durée, au delà d’un certain temps cela conduira à un épuisement et un dérèglement complet (exemple du burn out).

La peur est une réaction à un danger immédiat dont la finalité est la survie. La peur passe par deux circuits. Le circuit court plus rapide que la conscience, il déconnecte la partie réfléchie du cerveau et permet une réaction ultra rapide « réflexe » (saut en arrière pour éviter une voiture, une chute d’objet, un serpent …). La peur prend aussi une voix longue qui va vérifier (rôle de l’amygdale) qu’il y a ou pas une raison d’avoir peur (par exemple est ce une branche ou un serpent ? ). Celui-ci conserve l’émotion de peur si elle a un sens ou l’arrête (ouf c’est une branche!).

L’anxiété est une sensation diffuse (moins forte que la peur) et sans objet particulier. Il y a une impression qu’il est nécessaire de rester prêt à réagir à une menace sans menace apparente. 6 contextes peuvent être générateurs d’anxiété :

• une surabondance d’informations
• une difficulté à admettre la réalité
• un manque d’informations / sentiment d’impuissance
• des événements incontrôlables et/ou imprévisibles
• ne pas savoir comment réagir à quelque chose
• avoir une construction imaginaire : quelque chose de redouté

L’angoisse avec la crise d’angoisse sont au contraire une sensation très forte d’un grand danger devant lequel on est impuissant. Les personnes décrivent une sorte d’envahissement brusque, fulgurant « on est persuadé qu’on va mourir ». Souvent il y a un sentiment de perte de réalité, le cœur qui s’emballe, la peur de devenir fou ou de perdre le contrôle de soi. Reconnaître les symptômes va aider, le cerveau va réguler « non je ne vais pas mourir, c’est une crise d’angoisse. »

On parle de trouble panique quand les crises d’angoisse se répètent au moins 1 fois par mois. La personne peut souffrir en permanence de la peur d’avoir une crise d’angoisse. Quand elle craint particulièrement d’avoir une crise « en public », on parlera d’agoraphobie secondaire.

Dernière appellation qu’on peut trouver sous la forme des lettres SPT Stress Post Traumatique. C’est une conséquence d’un traumatisme « non intégré » plus de 2 mois après sa survenance. Un sentiment de désespoir ou d’horreur reste présent. Il peut y avoir des remémorations intrusives (flash, cauchemars), une attitude d’évitement et de repli sur soi, une hypervigilance, une incapacité à se concentrer, voire une sensation de danger imminent … Comprendre ne suffit pas, mais l’incompréhension maintient le problème … Les méthodes EMDR ou RITMO© sont spécifiquement recommandées pour en sortir.

Et je le redis, dans tous ces cas, il y a moyen de passer à autre chose, de retrouver un fonctionnement positif et équilibré, d’être soi-même sans ces empêchements.